​Le cuivre est un oligo-élément minéral mineur mais ayant une importance non négligeable dans l’organisme.

A quoi sert le cuivre ?

  • Il favorise l’absorption intestinale du fer et son incorporation dans l’hémoglobine : il permet donc de lutter contre l’anémie (diminution du taux d’hémoglobine dans le sang)
  • Il agit dans les mécanismes d’oxydation cellulaire : le cuivre permet en effet de protéger les cellules contre les radicaux libres, qui sont toxiques
  • Intervient dans les structures des tendons (collagène)
  • Il est actif aussi dans la synthèse du système nerveux (myéline)

Où trouve-t-on le cuivre ?

Le cuivre est ingéré sous forme de sels minéraux (sulfate de cuivre, oxyde de cuivre, etc..). On le trouve dans les viandes (porc, agneau, canard…) notamment stocké dans le foie de ces animaux.

On le trouve aussi dans les végétaux de type oléagineux (lentilles, soja, pois…)

Les protéines d’origine animale et les acides gras saturés en facilitent l’absorption alors que le fructose et les fibres la diminuent.

Quelle quantité de cuivre faut-il donner à son animal ?

Il ne faut pas en ajouter si l’aliment de votre animal est un aliment complet.

Chez le chiot la concentration en cuivre est plus faible que chez les adultes. Chez les mâles adulte la concentration cuprique est inférieure à celle des femelles.  En outre, le taux de cuivre est variable d’une race à l’autre.

La concentration cuprique moyenne normale dans l’organisme est inférieure à 400 μg/g.

Que se passe t-il si :

Votre animal manque de cuivre :

La carence en cuivre se traduit par une baisse de pigmentation de la peau et des poils : en effet, la tyrosinase agit dans la synthèse de mélanine, celle-ci étant inactivée s’il n’y a pas assez de cuivre. Le taux de cuivre peut baisser lors de pertes digestives, notamment lors de perte de protéines (en cas de syndrome de malabsorption ou d’entéropathie) 

Votre animal a trop de cuivre :

La concentration en cuivre dans l’organisme des carnivores (chien) augmente par exemple lors de néoplasies (cancers), d’épilepsie et d’infections chroniques.

Le cuivre est capté par le glutathion au niveau du foie. Lorsqu’il existe un excès de cuivre dans la cellule, le glutathion le chélate ce qui permet de protéger la cellule car le cuivre est toxique à l’état libre. Puis ce sont les métallothionéines qui assurent son stockage.

Il est éliminé principalement par la bile (à 98%) et un peu dans la salive et l’urine. Il est aussi partiellement éliminé lors de la destruction des cellules de la muqueuse gastrique et intestinale et les fibres en augmentent l’élimination fécale.

Dans certains cas, on peut observer une hépatite « par surcharge en cuivre » notamment dans certaines races comme le Bedlington terrier, le dalmatien, le doberman, le labrador retriever et le West Highland White Terrier. La toxicité se traduit par l’accumulation du cuivre dans le foie entraînant souvent une cirrhose hépatique. Les signes cliniques observés sont ceux de l’hépatite : une perte d’appétit, des vomissements, diarrhées, une perte de poids, et une polyuro-polydipsie (augmentation de la prise de boisson et du volume d’urine émise). Le traitement consiste à capter le cuivre avec des chélateurs du cuivre (pénicillamine par exemple). L’efficacité du traitement dépend de la race.