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Prostatites chez le Chien
Prostatites chez le Chien
QUELLES SONT LES AFFECTIONS DE LA PROSTATE CHEZ LE CHIEN ?
La prostate est une glande génitale, constituée anatomiquement de 2 lobes, qui intervient dans le processus de reproduction du chien.
Elle est située en dessous du rectum. Glande sécrétrice, elle produit l’essentiel du volume de l’éjaculat du chien (le liquide séminal), avec pour rôle de protéger les spermatozoïdes et de créer un volume suffisant pour transporter ces derniers dans l’appareil génital femelle. Chez un chien de 10 kg, le volume de l’éjaculat est d’environ 4 ml (entre 3 et 5 ml) et seulement 1 ml est produit par les testicules (qui assurent seuls la sécrétion des spermatozoïdes), le reste du volume étant assuré par la prostate. Ainsi, une prostate défaillante va provoquer une modification de la qualité de l’éjaculat et donc une altération du sperme.
La taille de la prostate du chien est déterminée par une hormone mâle, la testostérone. Ainsi, si elle grossit, différents troubles peuvent apparaître : c’est l’Hyperplasie Bénigne de la prostate ou HBP particulièrement fréquente chez les chiens puisqu’on estime que 80% des chiens de plus de 7 ans peuvent en être affectés.
NB / « Bénigne » signifie non tumorale, contrairement à l’Homme chez qui les affections prostatiques sont très souvent provoquées par des tumeurs.
SYMPTOMES DIAGNOSTIC TRAITEMENT
Lorsque le chien vieillit, ou à la suite de dérèglements hormonaux, les cellules prostatiques se multiplient anormalement et leur taille augmente, entraînant par conséquent une augmentation de la taille de la prostate du chien, à l’origine de symptômes physiques et physiologiques.
- L’HBP s’accompagne le plus souvent d’une baisse de la fertilité des chiens mâles (hypofertilité ou même parfois infertilité totale), conséquence d’une diminution de la qualité du sperme. Les affections de la prostate dégradent fréquemment les spermatozoïdes et le chien devient progressivement stérile.
- Les symptômes cliniques varient selon la taille de la prostate et sa position. On constate souvent que les chiens atteints ont d’abord des difficultés à éliminer les selles,ce symptôme pouvant aller jusqu’à une rétention totale (on parle alors de coprostase). Cette altération du transit digestif est accompagnée d’une baisse de l’état général, et de problèmes locomoteurs (raideurs des membres postérieurs, boiteries …). On peut constater, qu’entre les mictions (émissions des urines), des gouttes de sang associé à du pus, sont émises à l’extrémité du pénis du chien, qui a de plus en plus de mal à uriner et peut devenir incontinent. La cystite chronique du chien atteint peut avoir des répercussions au niveau des reins, insuffisance rénale toujours grave.
Le vétérinaire du chien malade pourra confirmer le diagnostic clinique par une palpation rectale, des analyses d’urines, radiographies et échographies, et parfois même d’une ponction prostatique.
Outre l’HBP, le chien mâle peut être sujet à d’autres affections prostatiques, plus ou moins sévères (prostatite,parfois tumeurs bien que rares …). L’HBP, en fragilisant la prostate, la rend plus sensible aux infections avec parfois l’apparition d’abcès prostatiques.
L’HBP, seule, n’est pas une maladie sexuellement transmissible (MST) et n’est donc pas contagieuse. Cependant des infections (prostatite liée à une HBP) peuvent être transmises à la femelle lors d’une saillie.
Le traitement sera tout d’abord symptomatique pour permettre au chien d’évacuer ses selles (lavements, laxatifs), puis de contrôler une éventuelle cystite et infection.
Le traitement de la prostate en elle même pourra faire appel à une hormonothérapie soit par injection,soit sous forme de comprimés ou d’implants. Votre vétérinaire pourra également dans de nombreux cas vous proposer une castration chimique ou chirurgicale.
Presque tous les chiens diagnostiqués en début de maladie peuvent être guéris.
PREVENTION
Le dépistage d’une affection prostatique chez un chien mâle reproducteur de plus de 5-7 ans peut être effectué annuellement, d’autant plus que les examens sont rapides et non traumatisants et que la fertilité ne sera pas affectée si la pathologie est décelée précocement.
Chez les chiens de compagnie, un dépistage précoce est lui aussi conseillé à partir de 7 ans afin d’éviter des conséquences parfois graves sur son organisme.